mercredi 3 mars 2010

Introduction

L’Afghanistan est un pays de 652 225 km² avec 32 738 376 habitants environ. Sa population se répartit en plus de 30 ethnies différentes dans 34 provinces. Le pays compte 32 langues différentes mais deux sont officielles : le Dari et le Pashto, utilisées pour les affaires et le gouvernement. L’Afghanistan est également un pays à majorité musulmane, puisque 99% de la population a pour religion l’Islam, dont 80% de sunnites et 20% de chiites. Le sentiment national, que beaucoup de pays d’Europe et d’Amérique connaissent, est inexistant en Afghanistan. L’appartenance ethnique est très largement supérieure au sentiment national. S’ajoute à cela le paysage de l’Afghanistan qui est aux trois quarts montagneux, de 258 mètres à 7 485 mètres d’altitude, qui ne favorise pas les rapprochements possibles entres les différentes ethnies. La topographie n’arrange donc pas la naissance d’un éventuel sentiment national. L’Afghanistan est l’un des pays les plus pauvres au monde, se classant en 174ème position sur 178 pays. C’est un pays très jeune puisque les 0-14 ans représentent 44,6% de la population, les 15-64 ans représentent 53% et les +65 ans représentent 2,4%. De plus, la durée de vie moyenne pour un homme est de 44 ans et pour une femme de 46 ans. L’IDH (Indicateur de Développement Humain) du pays est de 0,247. Il est donc nécessaire pour les Occidentaux de développer l’éducation, l’instruction, pour enseigner aux jeunes afghans certaines valeurs démocratiques, essentielles pour les Occidentaux à une paix intérieure dans ce pays. L’Afghanistan occupe véritablement cette place de « carrefour » entre pays. C’est un carrefour énergétique, stratégique, nucléaire…

Le développement économique est essentiel afin d’éviter aux paysans afghans de devoir se soumettre à la volonté talibane : cultiver le pavot. Les paysans cultivent cette ressource pour deux raisons : une pauvreté rurale importante (le pavot est l’une des cultures les plus rentables), mais aussi par pressions talibanes, puisque le pavot sert à terme à financer les moyens de lutte des talibans (environ 40% des moyens financiers proviennent de la culture du pavot). L’Afghanistan est un territoire convoité puisqu’il est encore quasi-inexploité. Les ressources de gaz sont environ dix fois plus importantes que ce que ne le pensaient les Soviétiques lors de leur occupation du territoire afghan. L’Afghanistan est confrontée au problème du pavot, mais aussi à celui de la corruption. Celle-ci entraine un manque de confiance de la part de la population envers les institutions afghanes. Un actuel défi des Occidentaux en Afghanistan est de faire une réforme judiciaire, en formant des magistrats, mais aussi en formant l’ANA (Armée Nationale Afghane) et l’ANP (Police Nationale Afghane), qui en étant formées seraient beaucoup plus efficaces. Pour éviter que la corruption ne revienne gangréner ces institutions, les Occidentaux prévoient une hausse de salaire pour les militaires et policiers afghans, l’augmentation étant proportionnelle à la dangerosité de la zone surveillée par les forces de l’ordre. Les Occidentaux espèrent créer un sentiment de « justice » chez la population envers ses institutions, puisque celles-ci seraient beaucoup mieux formées. De plus, les ONG occidentales sont très présentes en Afghanistan, et exécutent nombre de missions indispensables à la reconstruction du pays. Développer l’éducation, l’agriculture, la reconstruction et la santé font partie des missions des ONG. Le gouvernement américain a élaboré les PRT (Provincial Reconstruction Team), équipes composées de civils et militaires, dans le but d’approcher certaines zones où les ONG ne pourraient aller, comme des zones non totalement sécurisées par exemple. Ces PRT se sont par la suite beaucoup développées. Elles permettent de montrer à la population afghane l’utilité des Occidentaux puisque les paysans peuvent directement voir le développement économique.
Elles sont composées de civils, leur mission étant d’apporter une aide humanitaire, de reconstruction mais aussi de militaires, qui effectuent un travail de sécurisation du périmètre d’action des équipes civiles. Les civils ne peuvent agir sans les militaires, et réciproquement.

Le pays a connu de nombreux troubles avant l’arrivée de l’OTAN : atrocités commises par les chefs de guerre, situation de guerre contre l’Union Soviétique… Celle-ci dura neuf ans (1979-1988). C’est durant cette guerre que le mouvement taliban naquit et prit de l’ampleur, jouissant d’un soutien populaire car celui-ci était alors fatigué de tous ces clivages et avait la volonté d’être uni politiquement. Lorsque les forces de la Coalition arrivèrent en Afghanistan fin 2001, le pouvoir des Talibans était à son apogée et un mois après, le régime était renversé. A leur arrivée en Afghanistan, les principaux buts furent de capturer Oussama Ben Laden, commanditaire des attentats du World Trade Center à New York ainsi que d’éliminer les Talibans, considérés comme une menace terroriste pour les pays d’occident. La capture d’Oussama Ben Laden devenant de plus en plus improbable, les occidentaux ont changé leur objectif principal. Ils souhaitèrent éradiquer toute tentative terroriste, mais leur priorité se tourna vers le développement économique du pays. Les Occidentaux sont présents depuis 9 ans sur le territoire afghan. Certains buts sont en voie d’acquisition, comme la formation de l’ANA. Mais les Occidentaux rencontrent aujourd’hui une résistance de plus en plus accrue, avec un regain des troupes talibanes. Comment mettre fin à ce conflit ? Plusieurs solutions furent proposées, et celle adoptée en ce moment est de « passer le témoin » aux institutions afghanes.

Nous nous demanderons quels sont les défis actuels des Occidentaux en Afghanistan. Première mission : combiner démocratie et particularités de l’Afghanistan. Une autre mission est d’éradiquer la culture du pavot en proposant aux paysans des sources de revenus autres, tout en leur instaurant un sentiment de confiance. Il ne faut pas que les paysans afghans subissent de pressions trop importantes de la part des talibans. Enfin, nous verrons quelle est la mission concernant la sécurité du territoire afghan, comment laisser plus d’autonomie aux forces de l’ordre afghanes, sans pour autant laisser les talibans plus libres.

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