mercredi 3 mars 2010

Conclusion

La lutte occidentale pour la liberté du peuple afghan est en plein mouvement. Les priorités occidentales ne sont plus la capture d’Oussama Ben Laden (terroriste islamiste activement recherché à l’échelle internationale), mais la sécurisation, le développement du pays, ainsi que l’éradication des insurgés talibans.

L’instauration d’une démocratie en Afghanistan est difficile. En effet, il faut combiner valeurs démocratiques (que nous connaissons en occident) avec les coutumes locales, et l’organisation de la société en Afghanistan. Il faut prendre en compte deux points très importants. Le tribalisme tout d’abord, avec une organisation ethnique de la société. Mais il ne faut pas réagir sur un plan national, mais sur un plan régional, puisque les différentes ethnies ne sont pas « cloisonnées » en Afghanistan, mais présentes et étalées sur différents pays (Turkménistan, Afghanistan, Pakistan…). Il faut prendre en compte l’importance de la religion dans ce pays où la population est musulmane à 99%. La volonté de démocratie est actuellement contestée puisque les bavures sont utilisées par les talibans contre les Occidentaux. Les Sociétés Militaires Privées ont aussi une part de responsabilités, puisque leurs soldats sont mal formés et mal adaptés au type de conflit qu’est l’Afghanistan où il est nécessaire de se légitimer auprès de la population.

La reconstruction économique se dynamise. L’Afghanistan est un pays au territoire quasi-inexploité, un « carrefour » occupant une position stratégique entre de nombreux pays. La lutte contre la corruption et la culture du pavot est un passage obligatoire afin de réduire l’influence donc le pouvoir des talibans. La lutte contre la corruption passe par la formation de magistrats, qui est actuellement mise en œuvre par les Occidentaux, puisqu’une réforme judiciaire est en cours, et sur la formation et l’augmentation de salaire de l’Armée Nationale Afghane (ANA), pour ainsi faire respecter les lois, donc endiguer la culture du pavot. Le développement de nouvelles cultures est aussi nécessaire afin de lutter contre le pavot. Les ONG travaillent sur ce point puisqu’elles mettent en œuvre des alternatives, comme des programmes de reforestation, d’extraction d’huiles essentielles,… Afin d’approcher les zones les plus éloignées ou les zones non totalement sécurisées, les PRT ont été mises en place. Composées d’équipes civilo-militaires, leurs actions sont toujours prévues sous ces deux angles : les militaires effectuent un travail préalable de sécurisation, puis les civils font leur mission, qui est principalement d’apporter une aide humanitaire mais aussi de reconstruction, d’éducation...

La présence occidentale est en Afghanistan depuis 9 ans. Ayant dans un premier temps comme objectif principal la capture d’Oussama Ben Laden et l’éradication des bases terroristes, les Occidentaux sont désormais dans une optique de reconstruction du pays. Voulant toujours éradiquer les talibans, les Occidentaux veulent aussi aider la population à ne plus être influencée par la volonté des talibans. Les gouvernements Occidentaux souhaitent désormais qu’il y ait une plus grande proximité entre les forces de l’ordre afhanes et la population, pour qu’il y ait un regain de confiance de la part de la population afghane envers leurs institutions. L’augmentation de salaires de ces forces de l’ordre paraissait nécessaire pour lutter contre un fléau ancré dans le pays depuis de nombreuses décennies : la corruption. En l’éliminant, les Occidentaux espèrent une baisse de la culture du pavot, puisque l’armée et la police feront leur travail sans se soumettre aux vœux talibans en échange d’argent. Une baisse de la culture du pavot signifierait une diminution des moyens financiers talibans, donc une baisse de leur influence et de leur pouvoir. Cependant, en raison de bavures occidentales et de comportements violents de la part des sociétés militaires privées, les afghans ne savent plus très bien qui croire. Certains ont désormais tendance à croire les talibans. Les Occidentaux forment désormais mieux les soldats de sociétés militaires privées, pour qu’ils soient plus adaptés à ce type de conflit, qui ne peut se résoudre sans une approche humaine, au contact de la population. Pour les militaires en Afghanistan, il faut aussi faire beaucoup plus attention aux bavures, puisque tout incident se retournera contre les Occidentaux ultérieurement, les talibans ne manquant pas de les discréditer.

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